Un des piliers de développement  d’un pays, l’éducation fait constamment l’objet de diverses réformes mélioratives et pourtant elle ne semble pas intéresser les débats présidentiels.  ? A tort on pourrait qualifier l’éducation de parent pauvre de l’élection. Pourquoi tant de manque d’initiatives et de signaux de la part des dirigeants 

Contexte du problème

Evoquée passivement durant les débats présidentiels et faisant l’objet de promesse furtive, l’éducation nationale se trouve dans une position délicate. Avec une vision idéaliste de réussite à court terme, les projets qui ne peuvent donner leurs premiers fruits qu’au bout de 10 à 20 ans comme l’éducation sont souvent évincés. Très peu marketing face à des sujets qui font monter l’adrénaline et l’enthousiasme comme le sport ou les concerts, l’éducation ne fait pas trop rêver.

Frein financier et pas très divertissant

En plus de ne pas faire monter l’enthousiasme, l’éducation est un secteur très onéreux. Il faut un effort financier énorme allant jusqu’à plusieurs milliards d’euros pour la faire prospérer. Qui plus est, pour une nation endettée, prendre en main l’éducation peut lui être fatale.  Pas étonnant que les candidats se disent que c’est un secteur à risque dont le résultat n’est pas assuré. Néanmoins, il n’y a pas que les candidats à blâmer, en vérité ils ne sont que le reflet du choix des électeurs.

Conséquences

Le fossé se creuse de plus en plus entre les écoles prestigieuses onéreuses et les universitaires de masse et pourtant tous les étudiants devraient avoir accès au même droit éducatif. Les ressortissants des grandes écoles vont vouloir étudier à l’étranger, alors il ne restera plus que la masse d’étudiants moyens auxquels une éducation basique et trop traditionnelle a été donnée. Or, nous sommes à un carrefour de l’évolution mondiale où les défis nombreux. Les recruteurs ont besoin de personnel qualifié, de nouveaux talents pour maîtriser le fonctionnement de l’entreprise, pour protéger l’environnement et la santé, pour exploiter des richesses non encore explorées, pour faire face au changement. Mis à part certains enseignants passionnés soucieux de transmettre leur savoir et les recruteurs pointilleux qui ont compris que l’éducation est primordiale, les candidats présidentiels passent à côté d’une chance de propulser leur pays face à l’évolution. Si l’éducation est mise de côté et que les niveaux de qualification se dégradent, que va devenir la nation ? Le chômage n’est pas loin et c’est l’économie du pays et son image qui seront ternis.